Eh bien figure-toi que (si ça peut te rassurer) ça ne va pas de soi pour le jeune (ou pas tant que ça) PE (lire Padawan Enseignant) que tu es.
Pourquoi ? Eh bien parce que la formation que tu as eu (que j'ai eu) prévoyait de travailler en groupe classe et rarement autrement.
Alors, le début du secret, c'est donc de changer ses habitudes, son organisation de classe. Elles passent notamment par l'idée de travailler en ateliers, comme à l'école maternelle finalement où cette pratique est très naturelle.
A partir du moment où tu réussiras à travailler en ateliers (dans n'importe quelle matière et n'importe quel moment de la journée) alors, le numérique n'aura plus de secret pour toi!
Evidemment, ce n'est pas le cas à chaque fois : l'intégration du videoprojecteur par exemple ne nécessite pas une organisation en ateliers. En effet, c'est souvent une organisation en groupe classe.
Et là tu vas me dire :"oui mais le videoprojecteur, c'est davantage le PE qui l'utilise que l'élève".
Et alors? Et puis d'ailleurs, non, pas forcément : à partir du moment ou tu utilises une souris et un clavier sans fil que tu imagines se balader dans la classe auprès de tes élèves, alors, là les rôles sont inversés et l'élève est enfin acteur. A toi de proposer alors des activités motivantes, attrayantes adaptées à tes élèves.
Ensuite, pour ce qui est du travail en ateliers, il faut imaginer comme à la maternelle, des ateliers tournant sur la semaine.
Exemple d'organisation testé : 24 élèves de cm1-cm2
En rituels / ateliers : une trentaine de minutes pour chaque rituel / atelier
Organisation : 4 groupes de 6
Quelque soit le nombre d'ordinateurs présents dans la classe, l'atelier "T@cit" se fait en autonomie. La durée est limitée. Dès qu'un élève a terminé, il laisse sa place à un camarade du même groupe. Il peut alors en autonomie intégrer l'atelier "calcul mental".
Par cette organisation, tous les élèves de la classe passent à tous les ateliers sur une semaine.