Si je reprend une définition de la pédagogie inversée (innovationseducation.ca) :

La pédagogie inversée est une stratégie pédagogique consistant à concentrer le temps de classe afin de réaliser les travaux pratiques en évacuant le temps requis pour l’exposé magistral. 

Pour moi, j'aurai tendance à traduire comme cela : Souvent, l'enseignant fait "classe" à ses élèves, sous forme magistrale : le maitre parle, les élèves l'écoutent. Et pourquoi ne pas faire l'inverse ? Ca peut passer par le fait de laisser le temps de l'école pour le travail, les recherches de l'élève. Et les leçons alors ? --> A la maison !

On n'est donc pas obligé de prendre tout à la lettre alors...

Ma tendance depuis l'an passé est d'inverser les rôles : je mets l'apprenant au centre de ses apprentissages et moi, j'observe, je réponds aux questionnements, aux doutes, ... Je me mets plus à l'écart, je le guide pour qu'il devienne autonome et responsable.

 Dans ma classe, ce n'est pas moi qui évalue l'élève mais c'est lui qui décide de s'évaluer : Nous fonctionnons en plan de travail donc chaque élève travaille la notion qu'il a envie au cours de la plage horaire. Je lui impose cependant les maths ou le français (mes PDT ne concernent essentiellement que "Nombres et calcul", "Grandeurs et mesures", "Grammaire").

A partir de là, il travaille en autonomie et je lui donne un coup de main de temps en temps en cas de demande. On fait également une leçon "traditionnelle" pour les notions qui le "méritent".

Quand il a fini et auto-corrigé sa fiche-compétence du PDT (grâce à l'aide que j'ai pu lui apporter), il peut s'inscrire à l'évaluation correspondante dès la semaine suivante.

S'il a raté son évaluation, il devra se ré-entrainer pour tenter plus tard une seconde évaluation.

L'idée, c'est véritablement de me mettre en retrait dans ma classe : je passe mon rôle d'actrice à mes élèves : ils sont acteurs de leur vie de classe ! et je ne suis que le "souffleur" finalement !